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Jean-Claude Schmalz, Président & Fondateur de Crans-Montana Festif

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Communicateur dans l’âme, spécialiste de la création et de la gestion d’événements, président de Crans-Montana Festif, Jean-Claude Schmalz a lancé sur le Haut-Plateau les soirées «G’Oldies Disco Mobility» pour les générations 60+.

Son Père est un suisse qui s’établit au Pérou, où il devient spécialiste des achats pour de grands magasins, qui y rencontre la femme de sa vie, l’épouse et qui sera, pour finir, papa de quatre garçons. Voilà, en raccourci, les origines de Jean-Claude Schmalz, né en 1961 à Lima, l’année de la construction du mur de Berlin et du procès d’Adolf Eichmann: «On vivait dans une grande maison où nous avions du personnel et un jardinier. Mon père nous a mis, le moment venu, dans une école privée franco-péruvienne, car il ne voulait pas de la version suisse-alémanique de l’école Pestalozzi, également disponible sur place. La famille est restée au Pérou jusqu’en 1972, lorsqu’un coup d’État a amené les militaires au pouvoir. Nous avons alors mis le cap sur la Suisse.»

 

Passion football

Les Schmalz posent alors leurs valises dans les montagnes neuchâteloises, au Locle. «Pour nous, les enfants, se souvient Jean-Claude, c’était magnifique de découvrir l’hiver et la neige durant de longs mois. En revanche, pour maman, qui était habituée à Lima et à la mer, l’adaptation a été difficile.»

Dès ses jeunes années, l’actuel président de Crans-Montana Festif, qui a ramené du Pérou la passion du football, se passionne pour le sport, lequel, on le verra, le rattrapera dans sa carrière. Il évoluera successivement au FC Le Locle, à l’Étoile, au Deportivo La Chaux-de-Fonds et à Serrières Neuchâtel. «J’ai passé mon diplôme d’entraîneur ASF et j’ai fini par coacher les jeunes talents du BSC Young Boys de Berne, et même entraîner l’équipe nationale des cheminots.»

 

Un cœur couleur CFF

Il faut dire que le train et Jean-Claude font bien la paire: «J’ai débuté comme "poinçonneur des Lilas", ou contrôleur, puis j’ai fait un deuxième apprentissage, celui de chef de gare. Et enfin, comme je parlais cinq langues (français, anglais, italien, espagnol et allemand), j’ai été engagé à Berne, à la direction générale, où j’ai gravi les échelons.»

À la direction générale, il va notamment gérer les événements favorisant l’augmentation de la part de marché du rail: «J’ai eu en charge la transhumance des 100000 Suisses qui prennent le train pour aller au Salon de l’automobile, puis ceux qui allaient au Comptoir suisse, à la Foire du Valais, aux festivals de Montreux et de Nyon.»

Dans le cursus de Jean-Claude Schmalz figure encore sa gestion commerciale de la société ferroviaire italo-suisse Cisalpino: «En collaboration avec la célèbre discothèque lausannoise, on déplaçait à plusieurs reprises 400 personnes à Milan dans le MAD Train, où il y avait des bars partout et une piste de danse dans le "wagon du Pape". On a également organisé des événements en direction de Paris pour voir David Guetta au Stade de France ou des croisières d’Ancône à Patras et retour, avec un dancefloor géant autour de la piscine, au 8e étage du navire.»

 

Transports publics et marketing sportif

Jean-Claude a également beaucoup «vibré sport» dans sa profession. Après avoir dirigé durant dix ans TPG Publicité SA (Transports publics genevois) et leurs homologues lausannois (TL) avec succès, il a couvé, entre autres, les trois grands clubs du bout du lac (football, hockey, rugby) au sein de la société Geneva Sports SA, en tant que directeur du pôle Marketing, Communication et Vente. «J’ai adoré ça, raconte-t-il, même si ça a été dur lors du Covid, puisque j’ai perdu mon emploi au moment où il n’y avait plus que des charges et aucune rentrée, donc une chasse objective aux gros salaires.»

Mais Schmalz n’a jamais craint les aventures. «Nous avions une maison à Lutry, une petite résidence secondaire à Crans-Montana, et nous avons pris la décision de vendre les deux, d’acheter un grand appartement à 30 secondes à pied de la gare du funiculaire et donc de nous installer à Crans-Montana.»

Pourquoi diable? 

«C’est une station quatre saisons, avec des événements toute l’année, une météo incroyable avec un soleil omniprésent. Et ça vit, ça pulse. C’est une commune où les gens se saluent encore. Tout le monde est accueillant. On nous a beaucoup aidés à nous intégrer. J’ajoute que chaque matin, quand je me réveille et que, de chez moi, je vois cette carte postale, tous ces 4000, je me dis que je vis dans un panorama unique au monde!»

 

Rendre les gens heureux

La suite de l’aventure des Schmalz est marquée du sceau du bénévolat. «C’est peut-être mon côté sud-américain, rigole-t-il. La maison était toujours ouverte pour les gens qui en avaient besoin. Depuis, moi, j’ai toujours aimé rendre heureuses celles et ceux qui m’entourent.»

Jean-Claude a plein d’idées, et l’une d’elles va se cristalliser lorsqu’il rencontre Marielle Clivaz, qui organise déjà des événements dans la station. Ce seront les soirées Crans-Montana Fashion, en collaboration avec les commerces locaux, des rendez-vous caritatifs dont vont bénéficier de nombreuses associations de la région et du canton: des Anges d’Angeline à la Fondation Théodora, en passant par Secours d’Hiver Valais et d’autres encore…

La prochaine soirée caritative aura lieu le 23 août au Centre de Congrès Le Régent, au profit de l’association Proches Aidants Valais, avec un dîner-spectacle qui accueillera le célèbre duo humoristique Cuche et Barbezat.

 

Avec l’État du Valais et la Commune

Mais le coup de génie de la nouvelle association Crans-Montana Festif, que préside Jean-Claude Schmalz, c’est indéniablement G’Oldies Disco Mobility qui fait suite à un appel d’offres du canton pour soutenir des projets destinés aux seniors. «Nous organisons donc, avec le soutien de l’État du Valais et celui de la Commune de Crans-Montana, des soirées dansantes pour les générations 60+, avec des taxi-bus gratuits pour aller chercher et ramener les participants qui n’ont pas de mobilité. On en a fait trois, à l’hôtel Valaisia, et on est passé de 80 à 130 personnes. C’est très encourageant et ça correspond à l’évidence à un besoin de la population. L’ambiance est fantastique et intergénérationnelle, car nous sommes ouverts à toutes les classes d’âge, pas question de faire un ghetto.»

À noter que l’entrée de ces manifestations est très accessible, puisqu’elle est tarifée à 15 francs (première boisson comprise). «Pour nous, précise notre interlocuteur, c’est un aspect très important de ces soirées. Tout le monde doit pouvoir bénéficier de ce lien qu’on tisse.»

 

Le Grand Bal du Printemps

Déclinaison sympathique de cette formule, Crans-Montana Festif va en outre mettre sur pied, le 1er mai, un Grand Bal du Printemps. «Plus de disco cette fois, mais place à toutes les danses de salon dans les locaux de l’école hôtelière Les Roches.» Au prochain changement d’horaire d’octobre, l’association y accueillera aussi son public lors d’un Grand Bal de l’Automne. «L’idée, conclut Jean-Claude Schmalz, c’est d’occuper tout le calendrier pour apporter du bonheur à tous à travers la musique, la danse et les rencontres.»

 Par Jean-François Fournier

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